La lutte contre la traite des êtres humains doit être au cœur des stratégies de lutte contre la criminalité, selon les experts du Conseil de l’Europe
À la veille de la Journée mondiale contre la traite des êtres humains, le Groupe d’experts du Conseil de l’Europe sur la lutte contre la traite des êtres humains (GRETA) se joint au Groupe de coordination interinstitutions contre la traite des personnes (ICAT) pour appeler les États et les parties prenantes concernées à intégrer les efforts de lutte contre la traite dans des stratégies plus larges de lutte contre la criminalité organisée.
LA LUCHA CONTRA LA TRATA DE SERES HUMANOS DEBE OCUOPAR UN LUGAR CENTRAL EN LAS ESTRATEGIAS DE LUCHA CONTRA LA DELINCUENCIA, SEGÚN LOS EXPERTOS DEL CONSEJO DE EUROPA. En vísperas del Día Mundial contra la Trata de Personas -30 de julio-, el Grupo de Expertos del Consejo de Europa sobre la Lucha contra la Trata de Personas (GRETA) se ha unido al Grupo de Coordinación Interinstitucional contra la Trata de Personas (ICAT) para instar a los Estados y a las partes interesadas a integrar los esfuerzos de lucha contra la trata en estrategias más amplias de lucha contra la delincuencia organizada [El texto continúa en francés].
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«La traite des êtres humains est l’une des activités les plus lucratives de la criminalité organisée », a déclaré Conny Rijken, présidente du GRETA. « La criminalité organisée se nourrit souvent des mêmes facteurs qui accroissent la vulnérabilité des individus à la traite. C’est pourquoi le quatrième cycle d’évaluation du GRETA, actuellement en cours, met en lumière l’importance de s’attaquer à ces vulnérabilités, en insistant sur la manière dont les États préviennent la traite, assistent les victimes vulnérables et punissent les trafiquants. Le GRETA souligne également le rôle croissant des technologies et de l’intelligence artificielle (IA) dans la facilitation de la traite, en particulier des enfants, et exhorte les États à s’attaquer à la dimension numérique de ce crime».
Le GRETA soutient pleinement l’appel de l’ICAT, qui reflète les recommandations formulées par le GRETA lors de ses évaluations de la mise en œuvre de la Convention par les États parties. Il s’agit notamment de renforcer les enquêtes financières et de veiller à ce que les avoirs criminels confisqués soient utilisés pour indemniser et soutenir les victimes ; d’améliorer la capacité à enquêter et à poursuivre les traites facilitées par la technologie ; de protéger les victimes contre les sanctions pour des actes commis en conséquence directe de leur situation de traite ; de renforcer la coopération internationale et la coopération avec les entreprises technologiques ; d’améliorer la collecte de données fiables ; et de lutter contre les inégalités structurelles qui accroissent la vulnérabilité à la traite.
Selon le Rapport mondial de l’ONUDC sur la traite des personnes (2024), près de 74 % des cas analysés étaient liés à des groupes criminels organisés. En se joignant à l’appel de l’ICAT, le GRETA réaffirme son engagement sans faille en faveur d’une réponse à la traite des êtres humains qui doit être coordonnée, ambitieuse et fondée sur les droits. « Alors que les réseaux criminels continuent d’exploiter les crises, les inégalités et les vulnérabilités individuelles, seules des stratégies globales, basées sur la prévention, la protection et la justice, peuvent inverser la tendance. Les États doivent poursuivre leurs efforts afin de garantir que les victimes bénéficient d’un soutien et que les auteurs soient tenus responsables de leurs actes », a déclaré la présidente du GRETA.
Source: GRETA