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Publication du deuxième rapport du GRETA sur la Croatie

miércoles, 10 de febrero de 2016

Le Groupe d’experts du Conseil de l’Europe sur la lutte contre la traite des êtres humains (GRETA) a publié son deuxième rapport d’évaluation sur la Croatie. Le rapport examine les évolutions dans la mise en œuvre de la Convention du Conseil de l’Europe sur la lutte contre la traite des êtres humains depuis la publication du premier rapport d’évaluation sur la Croatie en novembre 2011.

El Grupo de Expertos del Consejo de Europa sobre la lucha contra la trata de seres humanos (GRETA) publicó el pasado 4 de febrero su segundo informe de evaluación sobre Croacia. El informe examina la evolución en la aplicación de la Convencion del Consejo de Europa sobre la lucha contra la trata de seres humanos desde la publicación del primer informe de evaluación en noviembre de 2011 [El texto continúa en francés].

Selon le rapport, des progrès ont été accomplis dans plusieurs domaines tels que le cadre juridique sur la lutte contre la traite des êtres humains et sur la protection des victimes, la formation des professionnels concernés et les activités de sensibilisation. Le rapport met néanmoins en lumière un certain nombre de sujets appelant une action renforcée.

S’agissant de la prévention, le GRETA demande des autorités croates qu’elles s’attaquent plus fermement à la traite aux fins d’exploitation par le travail, notamment en associant l’inspection du travail, les syndicats et le secteur privé. Les autorités devraient également prendre des mesures supplémentaires afin de réduire la vulnérabilité des femmes à la traite, y compris en luttant contre la violence et les stéréotypes fondés sur le genre, ainsi que de lutter contre les attitudes hostiles auxquelles font face les victimes de traite aux fins d’exploitation sexuelle.

En outre, le GRETA exprime des inquiétudes quant au fait que les victimes de la traite ne sont pas identifiées de façon proactive. Le rapport appelle donc les autorités croates à renforcer leur action de terrain afin de détecter les victimes d’exploitation sexuelle, notamment sur les lieux touristiques, et à donner un rôle accru à l’inspection du travail dans les secteurs à haut-risque comme l’agriculture et la construction. Le rapport souligne aussi que l’identification des enfants victimes de traite doit également être renforcée, particulièrement s’agissant des enfants placés en institution.

Parmi les autres sujets soulevés dans le rapport figure le fait que les victimes potentielles de traite doivent être mieux détectées parmi les migrants irréguliers, les demandeurs d’asile et les mineurs non accompagnés. Le rapport note avec inquiétude que des enfants non accompagnés disparaissent fréquemment des centres d’accueil pour demandeurs d’asile et le GRETA demande aux autorités croates de redoubler d’efforts pour éviter que cela se produise.

Par ailleurs, le GRETA souligne que des mesures d’assistance adaptées doivent être disponibles à la fois pour les femmes et les hommes victimes de traite et qu’un accès à une indemnisation doit être effectif pour toute victime de traite, quelle que soit sa nationalité ou son statut au regard du droit du séjour. À ce jour, une seule victime de traite aurait reçu une indemnisation. L’efficacité des enquêtes et poursuites dans les affaires de traite devrait également être améliorée pour permettre d’aboutir à des sanctions effectives, proportionnées et dissuasives.

Source: GRETA