L’impact de la technologie numérique sur la traite des êtres humains : changer la façon dont nous réagissons, mis en évidence lors d’une conférence à Sarajevo
Une conférence de deux jours organisée par le Conseil de l’Europe à Sarajevo a exploré l’impact des technologies de l’information et de la communication sur la traite des êtres humains et les moyens d’y remédier grâce à la collaboration entre institutions publiques, entreprises technologiques et société civile. La conférence, intitulée «L’impactde la technologie numérique sur la traite des êtres humains: changer la façon dont réagissons», a réuni une soixantaine d’experts nationaux et internationaux dans le but d’aider la Bosnie-et-Herzégovine, la Macédoine du Nord et la Serbie à prendre de nouvelles mesures. Les participants ont examiné la sécurisation et le partage des preuves numériques dans les affaires de traite des êtres humains, l’utilisation des technologies pour renforcer la prévention et améliorer l’accès des victimes aux services, ainsi qu’une meilleure utilisation de la Convention sur la cybercriminalité du Conseil de l’Europe.
CONFERENCIA SOBRE EL IMPACTO DE LA TECNOLOGÍA DIGITAL EN LA TRATA DE SERES HUMANOS. Una conferencia de dos días organizada por el Consejo de Europa en Sarajevo examinó los efectos de las tecnologías de la información y las comunicaciones sobre la trata de personas y las formas de combatirla mediante la colaboración entre instituciones públicas; Empresas tecnológicas y sociedad civil. La conferencia, titulada «El impacto de la tecnología digital en la trata de seres humanos: cambiar la forma en que reaccionamos», reunió a unos sesenta expertos nacionales e internacionales con el fin de ayudar a Bosnia-HerzegovinaHerzegovina, Macedonia del Norte y Serbia a tomar nuevas medidas. Los participantes examinaron la seguridad y el intercambio de pruebas digitales en casos de trata de personas, el uso de tecnologías para fortalecer la prevención y mejorar el acceso de las víctimas a los servicios, Un mejor uso del Convenio sobre la ciberdelincuencia del Consejo de Europa [El texto continúa en francés]
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«L’utilisation généralisée des technologies de l’information et de la communication dans le recrutement, le contrôle et l’exploitation des victimes de la traite des êtres humains – dont beaucoup sont des enfants – pose un défi majeur. Cependant, les outils technologiques peuvent également faire partie de la solution, en aidant les autorités chargées de l’application de la loi à détecter, enquêter et poursuivre les cas de traite des êtres humains», a souligné Bojana Urumova, cheffe du bureau du Conseil de l’Europe à Sarajevo.
Stanislava Tanić, chef du département de lutte contre la traite des êtres humains et l’immigration clandestine au ministère de la Sécurité de Bosnie-Herzégovine, a souligné que l’utilisation accrue d’Internet a multiplié les opportunités pour les trafiquants qui utilisent les réseaux sociaux pour recruter des victimes et gagner leur confiance. «C’est pourquoi il est crucial d’éduquer le grand public sur les risques d’Internet et les moyens de protection, afin qu’il puisse utiliser Internet en toute sécurité et qu’il soit capable de reconnaître les signes de recrutement», a expliqué Tanić.
«Compte tenu du nombre croissant de cas dans lesquels les technologies de l’information et de la communication sont utilisées par les trafiquants pour le recrutement et l’exploitation des victimes, une réponse conjointe globale et efficace est nécessaire, depuis les campagnes de prévention jusqu’aux enquêtes proactives et à la collecte de preuves numériques. Cela nécessite un meilleur partage des expériences et des procédures entre les institutions et les instruments juridiques du Conseil de l’Europe», a déclaré Nenad Simić, coordinateur national pour la lutte contre la traite des êtres humains, ministère de l’Intérieur de la République de Serbie.
«La prévention des nouvelles formes de traite des êtres humains facilitées par les technologies doit également cibler la jeunesse, afin de protéger les jeunes et les enfants qui sont particulièrement vulnérables à ce crime odieux», a déclaré Biljana Lalova, cheffe de l’unité de lutte contre la traite des êtres humains au ministère de l’intérieur de la Macédoine du Nord.
La conférence s’est appuyée sur les résultats de l’étude du GRETA sur la traite des êtres humains en ligne et facilitée par les technologies, ainsi que sur les conclusions des études, séminaires et ateliers organisés par le Conseil de l’Europe en Bosnie-Herzégovine, en Macédoine du Nord et en Serbie.
La conférence a été organisée dans le cadre du projet du Conseil de l’Europe «Renforcer la lutte contre la traite en Bosnie-Herzégovine» et des projets de lutte contre la traite en Serbie et en Macédoine du Nord, qui font partie du programme conjoint de l’Union européenne et du Conseil de l’Europe «Facilité horizontale pour les Balkans occidentaux et la Turquie» (phase III).
Source: GRETA