Le GRETA publie son premier rapport sur Aruba
Suite à la déclaration d’application territoriale de la Convention du Conseil de l’Europe sur la lutte contre la traite des êtres humains à Aruba déposée par le Royaume des Pays-Bas le 23 janvier 2015, le Groupe d’experts du Conseil de l’Europe sur la lutte contre la traite des êtres humains (GRETA) a procédé à la première évaluation d’Aruba qui combinait les premier et deuxième cycles d’évaluation de la Convention.
GRETA PUBLICA SU PRIMER INFORME SOBRE ARUBA. Tras la declaración de aplicación territorial del Convenio del Consejo de Europa sobre la lucha contra la trata de seres humanos en Aruba, presentada por el Reino de los Países Bajos el 23 de enero de 2015, El Grupo de Expertos del Consejo de Europa en la lucha contra la trata de personas (GRETA) realizó la primera evaluación de Aruba, que combinó los ciclos primero y segundo de evaluación de la Convención [El texto continúa en francés].
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Dans son premier rapport sur Aruba publié aujourd’hui, le GRETA se félicite des mesures prises pour développer le cadre juridique et politique de la lutte contre la traite des êtres humains, de la mise en place de structures de coordination et d’entités spécialisées, ainsi que des efforts déployés pour sensibiliser le public.
Toutefois, le GRETA se dit préoccupé par les lacunes dans l’identification des victimes et demande instamment aux autorités de renforcer les mécanismes de détection précoce des victimes et de veiller à ce que, dans la pratique, l’identification des victimes, dont dépendent les mesures d’assistance, ne soit pas liée aux perspectives de l’enquête et des poursuites.
Le GRETA demande également aux autorités d’Aruba de veiller à ce que l’accès à l’assistance pour les victimes étrangères ne soit pas conditionné à leur coopération avec les forces de l’ordre, et que des ressources adéquates soient mises en place pour permettre à toutes les victimes de la traite de bénéficier d’une assistance et d’un soutien.
Aucune indemnisation n’a été versée aux victimes de la traite par les auteurs et il n’existe pas de mécanisme d’indemnisation publique pour les victimes de crimes. En conséquence, le GRETA appelle les autorités d’Aruba à adopter des mesures législatives ou autres pour faciliter et garantir l’accès à l’indemnisation des victimes de la traite.
Le GRETA demande également aux autorités d’adopter une disposition légale spécifique sur la non-sanction des victimes de la traite des êtres humains pour leur implication dans des activités illégales, dans la mesure où elles ont été contraintes de le faire, et de développer des orientations pertinentes pour les responsables de l’application de la loi et les procureurs.
De plus, le GRETA appelle les autorités à s’assurer qu’un délai de rétablissement et de réflexion d’au moins 30 jours, tel que prévu à l’article 13 de la Convention, soit spécifiquement défini dans la loi.
Aruba est principalement un pays de destination pour les victimes de la traite. Les autorités ont détecté 34 victimes présumées de la traite entre 2015 et 2023, dont 17 ont été confirmées par la police comme étant des victimes de la traite. La majorité des victimes étaient originaires de Colombie et du Venezuela, et ont été victimes de la traite à des fins d’exploitation sexuelle et de travail.
Source: GRETA