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Publication du rapport sur le Portugal par le GRETA

sábado, 2 de marzo de 2013

Le Groupe d’experts du Conseil de l´Europe contre la traite des êtres humains (GRETA) a appelé les autorités portugaises à améliorer l’assistance fournie aux victimes de la traite et à prévoir pour ces personnes un hébergement convenable et sûr. Dans son premier rapport sur le Portugal, publié le 12/02/2013 , le GRETA reconnaît que le Portugal a pris d’importantes mesures pour prévenir et combattre la traite des êtres humains, mais exhorte aussi les autorités à déployer des efforts supplémentaires pour améliorer l’identification des victimes et la poursuite des trafiquants.

PUBLICACIÓN DEL INFORME SOBRE PORTUGAL DE GRETA. El Grupo de Expertos del Consejo de Europa contra la trata de seres humanos (GRETA) requirió a las autoridades portuguesas una mejora en la asistencia a las víctimas de la trata y una previsión para ellas de una vivienda adecuada y segura. En su primer informe sobre Portugal, publicado el 12/02/2013, GRETA reconoce que Portugal ha adoptado medidas importantes para prevenir y combatir la trata de seres humanos, pero insta también a las autoridades a intensificar sus esfuerzos para mejorar la identificación de las víctimas y el enjuiciamiento de los traficantes.

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Le GRETA, préoccupé par le nombre peu élevé de condamnations pour traite prononcées au Portugal, demande aux autorités d’identifier les lacunes dans la procédure d’enquête et la présentation des cas devant les tribunaux, en vue de garantir que les infractions liées à la traite donnent lieu à des enquêtes et à des poursuites effectives.

Le Portugal a mis en place un système destiné à améliorer l’identification des victimes de la traite, qui comprend une équipe multidisciplinaire basée à Porto. Toutefois, le GRETA estime que cette équipe n’a qu’une capacité d’intervention limitée et il note que les ONG se montrent assez réticentes à signaler des cas de traite, car elles craignent que l’enquête n’ait pour conséquence de confronter les victimes aux trafiquants ou n’aboutisse à l’expulsion des victimes.

Pour remédier à cette situation, le GRETA exhorte les autorités portugaises à veiller à ce que, en pratique, l’identification des victimes soit dissociée de leur participation à l’enquête et à la procédure judiciaire, et à ce que les professionnels qui sont en première ligne adoptent une approche plus volontariste pour repérer les victimes.

Le rapport souligne aussi que les autorités portugaises devraient accorder une plus grande attention à la détection des cas de traite aux fins d’exploitation par le travail et associer davantage les ONG à l’élaboration et à la mise en œuvre des mesures anti-traite.

La police et les ONG ont signalé 479 victimes potentielles entre 2008 et 2011, mais seules 122 d’entre elles ont été reconnues officiellement comme des victimes de la traite. La majorité des victimes identifiées venaient du Brésil (35 %), du Mozambique (15 %) et des pays d’Europe orientale, notamment de Roumanie (16 %). L’on compte aussi de plus en plus de victimes portugaises, exploitées au Portugal ou dans les pays voisins.

Source: GRETA