La volonté politique et une approche globale de la société sont nécessaires pour renforcer l’impact des efforts de lutte contre la traite des êtres humains, déclarent les responsables de la lutte contre la traite lors de leur réunion annuelle
Les mesures visant à améliorer les réponses nationales et régionales en matière de lutte contre la traite des êtres humains et à renforcer leur impact ont été au centre de la plus grande réunion annuelle des coordinateurs et rapporteurs nationaux de lutte contre la traite des êtres humains, qui a débuté aujourd’hui au siège de l’OSCE à Vienne, en Autriche.
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Le Bureau du représentant spécial et coordinateur de l’OSCE pour la lutte contre la traite des êtres humains (OSR/CTHB) et le Conseil de l’Europe (CoE) ont coorganisé cette réunion de deux jours, qui s’achèvera demain.
Plus de 170 participants, représentant plus de 60 pays des régions du Conseil de l’Europe et de l’OSCE, se sont réunis pour discuter des moyens d’accroître la volonté politique et de renforcer l’efficacité des mesures de lutte contre la traite des êtres humains par rapport à d’autres priorités et défis nationaux. Ils ont également discuté d’initiatives institutionnelles et législatives, de politiques, de mesures de renforcement des capacités et d’autres initiatives de lutte contre la traite susceptibles d’avoir un impact important.
«Les coordinateurs et rapporteurs nationaux de la lutte contre la traite sont particulièrement bien placés pour améliorer la coopération transfrontalière, forger des partenariats stratégiques et renforcer les engagements régionaux», a déclaré Michael Cluett, chargé d’affaires de Malte qui assure la présidence de l’OSCE pour 2024, dans son allocution de bienvenue. «Les organisations internationales telles que l’OSCE et le Conseil de l’Europe sont prêtes à soutenir ces efforts, en offrant une plateforme de dialogue et d’échange», a-t-il ajouté.
«Après 24 ans d’efforts pour lutter contre la traite des êtres humains, la situation reste désastreuse. Les trafiquants s’adaptent, les victimes subissent de nouvelles formes d’exploitation et les poursuites judiciaires sont à la traîne. Il est temps de réévaluer nos stratégies et de nous demander si nous faisons vraiment la différence», a déclaré Mme Kari Johnstone, représentante spéciale et coordinatrice de l’OSCE pour la lutte contre la traite des êtres humains, à l’ouverture. «Il est important de faire le point sur les efforts déployés jusqu’à présent et d’examiner l’impact qu’ils ont eu afin de planifier correctement l’avenir», a-t-elle ajouté.
«Un engagement politique clair et une participation plus large de la société sont nécessaires pour soutenir et renforcer les efforts de lutte contre la traite des êtres humains. Nous pouvons mieux utiliser les ressources, les réseaux, les connaissances et l’expertise existants. Personne ne peut tout faire seul, mais ensemble nous pouvons faire la différence au profit des victimes et au détriment des trafiquants», a conclu Petya Nestorova, secrétaire exécutive de la Convention du Conseil de l’Europe sur la lutte contre la traite des êtres humains.
Les sessions de travail de la réunion ont permis de mieux comprendre ce qui exacerbe les vulnérabilités à la traite des êtres humains, ainsi que les mesures de prévention de ces risques et la manière de détecter et d’aider les victimes vulnérables. Parmi les sujets abordés figuraient également la sanction des délinquants, l’engagement et l’intégration de l’expertise des survivants de la traite dans les politiques et les pratiques, et le renforcement de l’accès à la justice et à des voies de recours efficaces pour les victimes de la traite.
Source: GRETA