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Immigration vers Malta et l’Italie: les députés européens prônent une réponse européenne

miércoles, 6 de abril de 2011

Plus de 20 000 immigrants sont déjà arrivés sur les côtes de l’île italienne de Lampedusa ou à Malte, fuyant les combats en Libye. La situation humanitaire est précaire et l’afflux d’immigrants pose, une nouvelle fois, la question de la politique migratoire de l’Union européenne. Les députés estiment que les pays européens doivent s’aider financièrement ou en accueillant des réfugiés. Le développement économique des pays tiers est selon eux le seul moyen d’endiguer les flux migratoires sur le long terme. Les fonds européens peuvent jouer un rôle dans cette perspective.

INMIGRACIÓN HACIA MALTA E ITALIA: LOS DIPUTADOS EUROPEOS PIDEN UNA RESPUESTA EUROPEA. Mas de 20 000 inmigrantes han llegado sobre las costas de la isla italiana de Lampedusa o a Malta, huyendo de los combates en Libia. La situacion humanitaria es precaria y el aflujo de inmigrantes causa una nueva vez, la cuestion de la politica migratoria de la UE. Los diputados europeosestiman que los paises europeos deben ayudar economicamente o acogiendo refugiados.

Face à la dégradation de la situation aux frontières sud de l’Europe, la Commission européenne a débloqué 25 millions d’euros pour aider les pays les plus touchés et parer à l’urgence humanitaire. L’Agence européenne des frontières, Frontex, est également venue en aide aux autorités italiennes. Navires, avions et hélicoptères ont été déployés au cours de l’opération « Hermès », comme l’a expliqué la commissaire européenne Cecilia Malmström aux députés, lundi 4 avril.

Solidaire – mais comment ?

Les députés ont voté le lendemain un rapport appelant les Etats européens à faire preuve de « solidarité ». « Aucun pays ne peut faire face à une telle pression [migratoire] tout seul », a expliqué le rapporteur, l’Italien Fiorello Provera (Europe de la liberté et de la démocratie). Son compatriote Mario Mauro (Parti populaire) a, lors du débat, rappelé que l’Union avait su être solidaire pour aider les pays sortant du communisme. Selon lui, cette solidarité doit aussi s’exprimer dans la politique migratoire.

Actuellement, certains pays sont « apathiques » et n’aident pas leurs voisins, a critiqué la Suédoise Cecilia Wikström (Libéraux et démocrates), demandant une politique commune d’asile « digne de ce nom ». Néanmoins, le visage que doit prendre cette solidarité n’est pas consensuel. « Demander uniquement à la France et à l’Allemagne d’accueillir ces réfugiés n’est pas une bonne solution », d’après la Roumaine Corina Crețu (Socialistes et démocrates). Elle a été rejointe par le Portugais Rui Tavares (Gauche unitaire) qui a demandé une augmentation de l’aide humanitaire à Lampedusa et à Malte, les migrants étant reçus dans des conditions très mauvaises, « sans eau ni sanitaires ».

Aller au fond du problème – le développement de l’Afrique

Selon Fiorello Provera, il faut s’attaquer aux racines de l’immigration, à savoir les difficultés économiques rencontrées par de nombreux pays africains. L’aide de l’Union européenne devrait se concentrer sur le développement et l’emploi dans les pays tiers, en coordination avec les Etats-Unis pour « éviter le double emploi des ressources ».

« Ce sont les facteurs qui poussent à l’immigration qui doivent être combattus, non les immigrants eux-mêmes », a défendu l’Allemande Franziska Keller (Verts). Elle a rappelé que la Commission européenne avait négocié un accord avec le régime du colonel Kadhafi pour qu’il endigue l’immigration et demandé que cette sombre page soit tournée.