Une colloque organisée par le Ministère de la justice français sur la lutte contre la traite des êtres humains
Un an après le lancement du Plan national de lutte contre la traite des êtres humains annoncé au Conseil des ministres du 14 mai 2014, la Commission Nationale Consultative des Droits de l’Homme (CNCDH) a réuni des acteurs institutionnels et associatifs, le mercredi 6 mai 2015, pour un colloque sur la lutte contre la traite des êtres humains. Un combat cher à la ministre de la Justice, Christiane Taubira, qui a ouvert l’événement.
COLOQUIO ORGANIZADO POR EL MINISTERIO DE JUSTICIA FRANCÉS SOBRE LA LUCHA CONTRA LA TRATA DE SERES HUMANOS. Un año después del lanzamiento del Plan Nacional de lucha contra la trata de seres humanos anunciado por el Consejo de Ministros francés el 14 de mayo de 2014, la Comisión Nacional Constultativa de Derechos del Hombre (CNCDH) reunió el pasado miércoles 6 de mayo de 2015 a actores internacionales y asociativos en un coloquio sobre la lucha contra la trata de seres humanos [El texto continúa en francés].
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«Nous nous réjouissons que la garde des Sceaux entretienne avec nous des relations aussi étroites. Je veux vous remercier infiniment d’être là». L’accueil de la présidente de la CNCDH, Christine Lazerges, est chaleureux. La salle tout autant. Le sujet est sérieux et la ministre le souligne, elle a « mille raisons d’être présente».
167 ans après l’abolition officielle de la traite des êtres humains, il s’agit toujours d’un mal moderne. C’est pourquoi la garde des Sceaux estime nécessaire la juxtaposition des termes « esclavage » et « moderne ». Et la ministre de la Justice d’expliquer à une salle comble que l’esclavage moderne existe dans tous les pays et de manières très diverses. Les victimes peuvent être exploitées dans le cadre d’activités sexuelles, de servitude domestique, de soumission à du travail ou à des services, de mendicité, de contrainte à commettre des crimes ou des délits.
Les actions internationales et nationales sont donc indispensables, partout dans le monde. La France s’est engagée dans un certain nombre de travaux tels que le plan national de lutte, annoncé il y a un an, dont l’objectif est , d’une part, d’identifier et d’accompagner les victimes et d’autre part de démanteler les réseaux de la traite.
La coopération européenne et internationale se renforce toujours plus, la société civile détient un rôle singulier et l’appareil d’Etat reste continuellement disponible. La garde des Sceaux a insisté : « nous voulons transformer ce combat en politique publique et en politique pénale ». En effet, une circulaire de politique pénale en matière de lutte contre la traite des êtres humains a été diffusée le 22 janvier 2015. Avant cela, un travail rédactionnel a été dirigé afin de définir les termes d’esclavage et de traite en tant qu’actions menées « en vue d’exploitation ». Les notions d’esclavage et de servitude ont ainsi été introduites dans le code pénal. Cette circulaire porte déjà ses effets : de deux en 2006, le nombre d’ affaires jugées est passé à 127 en 2014.
L’urgence est, selon la ministre, de mesurer ce drame : «il ne faut pas que les victimes deviennent des personnes anonymes. Elles n’ont parfois même pas conscience de leur état d’esclave». Et de conclure qu’ «il faut être, nous-même, tourmentés par ce fléau et faire en sorte que la société retrouve son humanité».
Source: Ministère de la Justice (France)