Dans un rapport publié le 30 septembre, le Groupe d’experts du Conseil de l’Europe sur la lutte contre la traite des êtres humains (GRETA) appelle la Roumanie à intensifier ses efforts pour prévenir la traite des enfants et à améliorer l’identification des enfants victimes et l’assistance à ces enfants.

GRETA REQUIERE A RUMANÍA PARA QUE REDOBLE SUS ESFUERZOS PARA PREVENIR LA TRATA DE MENORES. En un informe publicado el pasado 30 de septiembre, el Grupo de Expertos del Consejo de Europa sobre la lucha contra la trata de seres humanos (GRETA) requiere a Rumanía para que intensifique sus esfuerzos en la prevención de la trata de menores, así como en la mejora en la identificación de los menores víctimas de trata y su debida asistencia [El texto continúa en francés] .

Le rapport évalue les éléments nouveaux survenus depuis la publication, en 2012, du premier rapport d’évaluation du GRETA concernant la mise en œuvre de la Convention du Conseil de l’Europe sur la lutte contre la traite des êtres humains.

 Selon le rapport, la Roumanie a réalisé des progrès dans plusieurs domaines, mais des améliorations sont encore nécessaires en matière de prévention de la traite, d’identification des victimes, d’assistance aux victimes, d’aide à la réinsertion et d’indemnisation.

Le GRETA constate qu’au cours de la période de référence les autorités roumaines ont développé le cadre juridique de la lutte contre la traite des êtres humains. Des mesures supplémentaires ont été prises en matière de formation des professionnels concernés et de sensibilisation. La formation dispensée à la police des frontières, en particulier, a contribué à la détection de victimes de la traite. Le GRETA salue également le nombre élevé de condamnations pour traite d’êtres humains en Roumanie et de la mise en place d’une agence nationale chargée de la gestion des biens saisis.

« Des progrès ont été accomplis ces dernières années par la Roumanie grâce à l’adoption de politiques de lutte contre la traite des êtres humains. Mais il faut faire davantage, en particulier pour prévenir ce crime à sa base et s’assurer que les victimes bénéficient de l’assistance et de la protection prévues par la Convention » a déclaré le Secrétaire Général du Conseil de l’Europe, Thorbjørn Jagland.

Le nombre d’enfants identifiés comme victimes de la traite a considérablement augmenté pendant la période de référence. Le GRETA exhorte les autorités roumaines à intensifier leurs efforts visant à prévenir la traite des enfants, notamment en formant les professionnels de la protection de l’enfance et en portant une attention particulière aux communautés roms et aux enfants migrants.

Le GRETA appelle la Roumanie à élargir le mandat des inspecteurs du travail afin de leur permettre de participer à la prévention de la traite. En outre, le rapport souligne en outre la nécessité de continuer à surveiller les recrutements effectués par les agences de travail temporaire qui proposent des emplois à l’étranger.

Le GRETA exhorte aussi les autorités à veiller à ce que les victimes de la traite bénéficient d’une assistance adéquate, quelle que soit leur nationalité, à consacrer des ressources humaines et financières suffisantes pour permettre le fonctionnement de refuges dans tout le pays, à fournir des soins médicaux aux victimes et à faciliter leur réinsertion par la formation professionnelle et l’accès au marché du travail. Un autre domaine où des progrès sont nécessaires est celui de l’indemnisation des victimes de la traite.

Entre 2011 et 2015, le nombre total de victimes de la traite identifiées en Roumanie a été de 4 622. La principale forme d’exploitation des victimes identifiées était l’exploitation sexuelle (54 % des victimes), suivie de l’exploitation par le travail (34 %) et de la mendicité forcée (6 %). Les principaux pays de destination étaient l’Italie, l’Espagne, l’Allemagne, la France, la Grèce, la Pologne et le Royaume-Uni.

Source: GRETA