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GRETA: «Les gouvernements doivent agir pour prévenir et lutter contre la traite des enfants sur les trajectoires de migration»

viernes, 23 de octubre de 2015

En prévision de la 9e journée de l’UE sur la lutte contre la traite (18 octobre), le Groupe d’experts du Conseil de l’Europe sur la lutte contre la traite des êtres humains (GRETA) alerte sur les risques accrus de traite résultant de la crise actuelle des réfugiés et la nécessité urgente de répondre à la situation de particulière vulnérabilité des enfants non accompagnés. Le Président du GRETA, Nicolas le Coz, a déclaré : «Les enfants non accompagnés restent aujourd’hui parmi les groupes de migrants et de réfugiés les plus vulnérables qui arrivent en Europe. Des lacunes en matière de protection perdurent et se multiplient au regard du nombre croissant de personnes fuyant la persécution et les conflits armés que l’Europe accueille. Il est impératif que les gouvernements agissent d’urgence afin de combler ces lacunes et d’assurer que des enfants ne deviennent pas victimes de ce crime odieux qu’est la traite des êtres humains».

GRETA: «LOS GOBIERNOS DEBEN ACTUAR PARA PREVENIR Y LUCHAR CONTRA LA TRATA DE MENORES EN EL MARCO DE LOS TRAYECTOS MIGRATORIOS». En el marco de la 9ª jornada de la UE sobre la lucha contra la trata de seres humanos (18 de octubre), el Grupo de expertos del Consejo de Europa sobre la lucha contra la trata de seres humanos (GRETA) alerta sobre el aumento del riesgo de trata como consecuencia de la crisis actual de los refugiados, y la necesidad urgente de responder a la situación de vulnerabilidad particular de los menores no acompañados. El Presidente de GRETA, Nicolas le Coz, ha declarado que «los menores no acompañados se encuentran dentro de los grupos de emigrantes y refugiados que llegan a Europa más vulerables. Las lagunas en materia de protección perduran y se multiplican respecto al número creciente de personas que evitan la persecución y los conflictos armados. Es imperativo que los gobiernos actúen urgentemente con el fin de subsanar estas lagunas y de asegurar que los menores no sean víctimas de este odioso crimen odioso que es la trata de seres humanos» [El texto continúa en francés].

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Le GRETA vient d’achever le premier cycle de suivi auprès de 40 des 43 pays qui ont adhéré à la Convention du Conseil de l’Europe sur la lutte contre la traite des êtres humains. Ayant exposé les principaux manques quant à la mise en œuvre de la Convention, le GRETA a exprimé sa préoccupation quant aux graves insuffisances en matière d’identification des enfants victimes de la traite. Les enfants vulnérables sont souvent traités comme des délinquants ou des migrants en situation irrégulière par les agents des forces de l’ordre qui n’utilisent pas de manière systématique les indicateurs de traite. Dans de nombreux pays, les enfants non accompagnés disparaissent quelques jours après avoir été placés dans des centres d’accueil. L’insuffisance des mesures de protection à l’égard des enfants et le manque de coordination au niveau national et international augmentent le risque de traite pour les enfants non accompagnés. Dans la plupart des pays, il y a peu ou pas d’information sur les procédures d’identification des victimes de la traite parmi les enfants non accompagnés.

Le GRETA rappelle que la Convention du Conseil de l’Europe sur la lutte contre la traite des êtres humains exige des mesures spéciales à l’égard des enfants qui sont victimes de la traite et demande aux États membres du Conseil de l’Europe, conformément à leurs obligations, de protéger et d’appliquer de manière effective les droits des enfants non accompagnés. Cela nécessite d’améliorer l’identification proactive des enfants victimes de la traite placés dans des centres d’accueil pour demandeurs d’asile et le renforcement d’une coopération multidisciplinaire afin d’assurer que l’intérêt supérieur de l’enfant soit protégé. Un tuteur légal, adéquatement formé, doit impérativement être nommé pour chaque enfant non accompagné. En vertu de la Convention, toutes les autres mesures d’assistance et de protection, y compris le droit à un délai de rétablissement et de réflexion, l’octroi d’un permis de séjour, l’accès à l’éducation et aux soins de santé, l’évaluation des risques et de la sécurité en cas de rapatriement, doivent s’appliquer aux enfants victimes de la traite.

Source: GRETA