Organisée dans le cadre du programme joint de l’Union européenne et du Conseil de l’Europe Facilité Horizontale II pour les Balkans occidentaux et la Turquie (2019-2022), la conférence régionale a permis de faire le point sur les tendances et les nouveaux défis concernant la traite des enfants, d’identifier des initiatives positives et de discuter des domaines où des améliorations pourraient être induites par le renforcement des capacités, la coordination et la coopération.

CONFERENCIA REGIONAL SOBRE «ACTUAR DE FORMA CONJUNTA FRENTE A LA CRISIS: PROTEGER A LOS MENORES DE LA TRATA Y DE LA EXPLOTACIÓN EN LOS BALCANES OCCIDENTALES».Organizada en el marco del programa conjunto de la Unión Europea y el Consejo de Europa «Facilitación horizontal II para los Balcanes occidentales y Turquía (2019-2022)», la conferencia regional permitió fijar el punto de atención sobre las tendencias y los nuevos desafíos relativos a la trata de menores, identificar iniciativas positivas y discutir sobre los ámbitos en los que cabría introducir mejoras para reforzar las capacidades, la coordinación y la cooperación [El texto continúa en francés].

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La traite des enfants dans la région des Balkans occidentaux a continué à accroitre, malgré un certain nombre de mesures législatives et opérationnelles prises au fil des années. Dans le contexte des flux migratoires mixtes, le nombre d’enfants non accompagnés ou séparés dans la région a augmenté, et il est difficile de garantir leur protection contre la traite et l’exploitation. La pandémie de COVID-19 a rendu les enfants encore plus vulnérables à la traite. Il existe des rapports faisant état de la sollicitation et exploitation croissantes d’enfants en ligne.

L’événement en ligne a rassemblé plus de 130 participants de la région et au-delà, qui ont souligné l’importance de placer les droits et l’intérêt supérieur de l’enfant au cœur des politiques et des mesures opérationnelles visant à prévenir et à combattre la traite des êtres humains.

Petya Nestorova, Secrétaire exécutive de la Convention du Conseil de l’Europe sur la lutte contre la traite des êtres humains, a rappelé que la Convention exige des États parties qu’ils prennent des mesures spécifiques à l’égard des enfants. « Nous devons renforcer nos efforts conjoints pour lutter contre les facteurs structurels qui sous-tendent la traite des êtres humains et promouvoir des solutions durables pour les enfants qui ont été victimes de traite et d’exploitation. Les mesures de lutte contre la traite doivent être intégrées dans le système général de protection de l’enfance, en réunissant les services sociaux, sanitaires et éducatifs », a souligné Mme Nestorova.

Dans son discours de bienvenue, Samir Rizvo, Coordinateur de Bosnie-Herzégovine pour la lutte contre la traite des êtres humains et la migration illégale et Ministre adjoint au ministère de la sécurité, a rappelé que les Balkans occidentaux sont confrontés à des défis de sécurité et humanitaires majeurs causés par des flux migratoires massifs et mixtes, au sein desquels la traite des enfants est largement présente. « Je suis sincèrement reconnaissant au Conseil de l’Europe et à l’Union européenne d’avoir organisé cette conférence jointe où nous pourrons discuter d’une action commune en temps de crise ainsi que de la protection des enfants contre la traite et l’exploitation dans les Balkans occidentaux. Ceci est particulièrement important car la plupart des victimes présumées et formellement identifiées de la traite, et cible principale des trafiquants, sont des enfants non accompagnés », a déclaré M. Rizvo.

Verena Taylor, Directrice du Bureau de la Direction générale des programmes du Conseil de l’Europe, a souligné l’importance de la collaboration multi-institutionnelle et des efforts conjoints des États pour combattre et prévenir la traite des enfants. « Je suis heureuse de voir que tous les partenaires soient réunis pour discuter des domaines de risques et des mesures à prendre pour lutter contre ce phénomène dans les Balkans occidentaux. Ce n’est qu’en travaillant ensemble que nous pourrons prévenir la traite des enfants et soutenir le développement de politiques centrées sur les victimes. Nous devons renforcer les capacités à prévenir et à combattre la traite des êtres humains, et à protéger les droits de toutes les victimes », a souligné Mme Taylor.

Alexandra Antoniadis, chef adjoint de l’unité « Criminalité organisée, drogues et corruption », DG HOME, Commission européenne, a souligné que la prévention et la lutte contre la traite des enfants est l’une des priorités de la Commission européenne. « Des milliers de personnes sont victimes de la traite chaque année, et la pandémie de COVID a encore intensifié le risque de victimisation et d’exploitation. Malgré tous nos efforts, il existe encore des lacunes importantes. C’est pourquoi la Commission a adopté la nouvelle stratégie de lutte contre la traite des êtres humains, qui définit un large éventail d’actions visant à faire en sorte que les auteurs de ce crime soient traduits en justice et que les victimes reçoivent la protection et le soutien nécessaires », a noté Mme Antoniadis.

Ekaterina Dorodnova, Chef adjoint de la délégation de l’Union européenne en Bosnie-Herzégovine, a déclaré : « L’UE soutient fermement la lutte contre la traite des êtres humains, y compris la traite des enfants, en Bosnie-Herzégovine et dans toute la région par le biais d’un certain nombre de projets nationaux et régionaux. De nombreux enfants en BiH sont soumis à différents types d’abus et d’exploitation et sont souvent harcelés physiquement et émotionnellement. L’UE travaille conjointement avec le Conseil de l’Europe et d’autres partenaires pour identifier et soutenir les victimes et pour promouvoir des structures solides en Bosnie-Herzégovine afin de prévenir ces crimes et de faire respecter pleinement les droits humains des enfants. L’UE a fourni des fonds pour assurer l’hébergement de plus de 500 mineurs non accompagnés entrés sur le territoire de Bosnie-Herzégovine dans le cadre des flux migratoires et a réalisé le droit à l’éducation de plus de 4,000 enfants migrants. Ce travail se poursuivra en coopération avec les partenaires locaux et internationaux ».

Source: GRETA